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vendredi 29 novembre 2013

Le millésime 2013

Au vignoble


 Un millésime de vigneron s'il en est!
Après un  débourrement précoce, le printemps fut d'une fraîcheur remarquable notamment le mois de juin où l'on accusait un retard de croissance d'environ trois semaines.
Ces conditions climatique exceptionnelles pour la saison ont eu pour conséquence d'engendrer coulure et millerandage sur les baies de nos merlots.
Sur certaines parcelle la perte de rendement est de moitié, plus généralement, ce sont un tiers de nos merlots qui ne vont pas se développer. Heureusement la nature a tout prévue et les baies restantes compenseront en partie cette perte du moins en qualité.
L'été fut plus clément avec des conditions anti-cycloniques et des températures estivales permettant de rattraper le retard végétatif de nos vignes. L'arrière saison jusqu'aux vendanges un temps plus mitigé nous a poussé à rester vigilent jusqu'au ramassage des dernières grappes de raisins. La situation exceptionnelle de notre vignoble, sur les hauteurs surplombant la Garonne, favorisant une ventilation naturelle de celui-ci, couplé au travaux d'effeuillage entrepris tôt dans la saison, nous ont permis d'obtenir une récolte saine et de maturité tout à fait satisfaisante.


Les vendanges




 Elles se sont échelonnées tout au long du mois d'octobre. La météo ainsi que la diversité de nos terroirs nous ont poussés à ramasser les raisins au compte goutte en fonction de la maturité de chaque parcelle et même de chaque rang! Le chantier de récolte est organisé dans le but de rentrer des raisins entiers dans le cuves. Pour ce faire il nous faut ramasser des raisins à parfaite maturité et d'un état sanitaire irréprochable.
En revanche cela a un prix! Les rendements sont bas, inférieur à 30 hl/ha : un record! Cependant la qualité est au rendez vous comme nous l'indiquait les dégustations de baies effectuées dans les parcelles en compagnie de notre œnologue conseil : Cyrille Thienpont.






Les vinifications


La fermentation alcoolique

Une fois le raisin en cuve, le travail du vin peut démarrer. Afin de préserver le fruit, qui est le marqueur de nos vins, nous démarrons la fermentation alcoolique le plus rapidement possible en effectuant dans un premier temps des remontages quotidiens.
Arrosage du chapeau de marc.



Le remontage aéré.

















 Puis progressivement, les levures transforment le sucre dans raisins en alcool ce qui engendre une augmentation progressive de la température du moût (de 15°C à 25 puis 30°C).
Au cœur de la fermentation, nous pratiquons une technique de vinification empruntée à nos amis Bourguignons : le pigeage.
Et pour cause, le fait d'entrer des raisins entiers à l'intérieur des cuves, nous pousse à venir écraser les baies afin que celles-ci relarguent le jus qu'elles contiennent qui vient nourrir les levures saccharomyces cerevisae.

C'est en ce sens que l'ensemble des cuves dont est doté notre cuvier, sont équipées d'un grand chapeau permettant d'accéder à l'intérieur des cuves. Il est préférable d'être à deux pour effectuer le pigeage tant il est difficile de décompacter le chapeau de marc qui se forme afin d'en extraire la couleur. Pour ce faire, nous nous arnachons tels des alpinistes pour assurer une totale sécurité.


Le pigeage depuis le haut des cuves. Noë et Thierry

Lors des vinifications, les apports de Thierry, de Roland Coiffe et parfois même de ma fille Iliade sont une aide précieuse au chai.
Les vinifications se sont déroulées sur environs 6 semaines avec des durées de cuvaison de 3 à 4 semaines en moyennes.


L'écoulage et le pressurage
 
L'écoulage consiste à séparer d'une part le "vin de goutte" qui s'écoule naturellement à la fin de la fermentation.
Ainsi, il est possible d'accéder aux parties solides : pellicules et pépins, et d'en extraire par l'action mécanique du pressurage le "vin de presse".



 Au Château Bel-air, nous disposons d'un pressoir de type verticale à cage en bois ce qui est très qualitatif pour le pressurage des rouges.
Le but étant de réintégrer après élevage le "vin de presse" au "vin de goutte" lors de l'assemblage que nous verrons plus tard...

Cage du pressoir contenant le marc après le pressurage. Thierry



La fermentation malolactique (FML)

C'est la deuxième fermentation subit par le vin. Elle n'a pas toujours été faite car sa découverte date de la seconde moitié de 20e siècle et sa maîtrise n'est que récente.
C'est sous l'action de bactérie naturellement présente sur le raisin et dans le chai : les bactéries lactiques de type Oenococcus.
Elles vont transformer l’acide malique qui est un acide mordant en acide lactique qui est plus doux. Cette étape va contribuer à obtenir un vin plus rond, plus gras tout en conservant son fruité si elle est bien maîtrisée. Elle s'effectue au alentours de 20°C soit en barrique soit en cuve en fonction des lots.
Dès la FML terminée, c'est la fin des vinifications! Le vin entre dans une nouvelle phase non moins délicate et importante : L'élevage.


Le chai à barrique où se font les Malo.

Présentation du Château Bel-Air



Histoire du domaine
  •  Les premiers vins de Bel-Air remontent au 18ème siècle.
  • 1822, on y débuta les vendanges un 22 Août. Une poutre du vieux chai à barrique est gravé de cette date.
  • 1899, Bel-Air est acheté par la famille Borie, aussi propriétaire en Médoc. Les BORIE viennent de Corrèze et se sont installées à Bordeaux pour commercialiser les vins de Bordeaux.
  • 1921, Jean-Eugène Borie nait dans le château. Il est le grand-père de Roland Coiffe
  • 1945, le professeur œnologue Ribéreau-Gayon y perfectionne ses méthodologies.
  • Avant les années 1950, les vins des côtes étaient déjà considérés comme les meilleurs vins des appellations de Bordeaux. 
  • 2006, première réalisation de la 5ème génération. Roland Coiffe et sa famille s’installent à Bel-Air et y entreprennent une longue rénovation du vignoble et des chais. Le premier millésime produit par la nouvelle équipe fut un succès, reconnu dans le Wine Spectator, magazine référence.
  • Depuis le millésime 2010, les vins sont commercialisés exclusivement par la société de négoce Roland Coiffe & associés

Situation
  • Bel-Air est à 10 Km de Léognan, 30 Km de Saint-Emilion, 15 Km sud de Bordeaux.
  • Le vignoble s’étend sur 13 ha d’un seul tenant, à Quinsac, qui a toujours été réputé comme l’un des meilleurs terroirs des Côtes de Bordeaux.
  • Bel-Air est littéralement situé sur « LA » première côte de Bordeaux, à plus de 70 mètres de dénivelé face à la Garonne.
 Plan Château Bel-Air

Le Terroir
  • Les sols sont à dominance graves du quaternaire et d'argile. Le sous-sol est composé de calcaire ce qui permet la parfaite expression du cépage Merlot. L’exposition y est en pente vers le sud.
  • Sans obstacle majeur depuis l'atlantique, les vignes profitent pleinement du climat maritime tempéré. Le vignoble est constamment animé par une brise venant de la mer qui favorise la maturité des raisins et d'où la propriété tire son nom de Bel-Air. En AOC Côtes de Bordeaux.

Terroir de Graves du château Bel-Air. Côtes de Bordeaux.


Le Vignoble
Le travail entrepris à la vigne, planté en 4500 pieds/ha, a débouché sur un sérieux contrôle du rendement, facteur important pour produire un vin de grande qualité (40 hl/ha). Les principes ont été : taille courte à astes (en guyot double), sols travaillés par labour semi-traditionnel, enherbement naturel contrôlé, effeuillage manuel, vendanges vertes. Dernièrement, l'équipe technique a décidé d'augmenter la hauteur de palissage afin de favoriser la synthèse naturelle de polyphénols et la maturité des raisins. Un programme de complantation est également en cours afin de pérenniser  le vignoble.


L'encépagement est majoritairement composé de Merlot comme il est de mise sur la rive droite de la Garonne. Cependant, nous retrouvons également un grand nombre des cépages qui font la richesse et la complexité des grands vins de Bordeaux tels que le Cabernet Franc, le Cabernet Sauvignon et le Malbec. Cet encépagement est typique de l'AOC Côtes de Bordeaux.

La propriété s'étend sur une surface de plus de 13 hectares dont 5 hectares plantés en rouge et 1 hectare de blanc.



Une parcelle d'un hectare actuellement en repos et servant de pâturage pour les chevaux va prochainement faire l'objet d'une nouvelle plantation de Cabernet Franc.



L'outil de production

La propriété s'est dotée d'un cuvier tout neuf composé de dix cuves en béton entièrement thermos-régulées et équipées d'un chapeau proposant une large ouverture afin d'extraire les composés phénoliques des raisins par pigeage manuel. L'ancien chai à barrique a également fait l'objet d'une rénovation et permet aujourd'hui de stocker en barriques la production de deux millésimes. L'élevage s'effectue de manière traditionnel avec fermentation malolactique en barrique et soutirages réguliers. La mise en bouteille s'effectue intégralement au château.


Les vins
 


Jusqu'à aujourd'hui, l'intégralité de la production faisait un vin : le Château Bel-Air.
Mais désormais, grâce aux investissements matériels et humains, plusieurs cuvées vont voir le jour à compter du millésime 2013 :
  • Une cuvée haut de gamme "Le Bel-Air" avec élevage en barriques de chêne Français pendant 12 à 18 mois. La signature de Roland Coiffe et de la propriété.
  • "Le Bon-Air", un vin de plaisir reflet du savoir vivre Bordelais.
  • "La Cerisée" une micro cuvée en 100% Merlot.
La production est d'environ 15 000 bouteilles en AOC Côtes de Bordeaux.
Les vins du Château Bel-Air peuvent être appréciés dès leur jeunesse ou bien être gardé une dizaine d'année.







La gamme


La gamme du Château Bel-Air 2012























Pour plus de renseignements, les coordonnées sont en bas de la page ou sur le site internet
Roland Coiffe & associés




L'équipe de Bel-Air et de Roland Coiffe & associes



Le Château Bel-air :


Roland Coiffe :



Il est le père du projet et l'artisan du renouveau du Château Bel-air.

Issu de la famille BORIE négociants et propriétaires en Médoc.

Il est également le directeur de sa propre maison de négoce Roland Coiffe & associés.

Cyrille Thienpont :

Notre conseiller en œnologie : Il exerce sur diverses propriété de la rive droite de Bordeaux. Notamment au Château Berliquet, Puyregaud et à l'If  à St Emilion propriété de Jacques Thienpont (Le Pin à pomerol).

Noë Pierron :

Le Maître de chai : Après diverses expérience dans des crus prestigieux du Médoc comme au Château Palmer ou Grand Puy Ducasse, il se charge de la partie technique du chai. De la vinification des rouges à la mise en bouteille au Château.

Thierry Encinas :

Le chef de culture, l'homme du vignoble! Après avoir eu ses propres vigne, il est venu  rejoindre la propriété afin de s'occuper du végétal.  Il travail en partenariat avec la chambre d'agriculture  pour la certification en AB (Agriculture Biologique).

Le Négoce :


de gauche à droite : Roland, Thierry, Patricia, Marie-laure, Matthieu, Vanessa, Noë, Marianne et Golwinne.